Pour le Festival Pharenheit on est allé rencontrer Jérôme Brabant et Maud Pizon qui nous présentent le spectacle a Taste Of Ted, une conférence dansée évoquant la vie de Ruth Saint Denis et Ted Shawn fondateurs de la Modern Dance Américaine ...
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Pour le Festival Pharenheit on est allé rencontrer Jérôme Brabant et Maud Pizon qui nous présentent le spectacle a Taste Of Ted, une conférence dansée évoquant la vie de Ruth Saint Denis et Ted Shawn fondateurs de la Modern Dance Américaine ...
On est allé voir la compagnie la Bazooka qui ont pu nous parler de leur nouveau spectacle Solo OO inspiré notamment du japon médiéval de kurosawa et qui sera en représentation au Théâtre des Bains Douches le le 6 et 7 février.
Joanne Leighton nous présentera son spectacle Corps Exquis une adaptation en danse du principe de cadavre exquis le 29 janvier au Phare dans le cadre du festival Pharenheit.
La danse moderne a osé des choses formidables. Comme s’en tenir à un geste. Un seul. Ne s’attacher qu’à lui. Le mettre à l’épreuve. En tirer tous les possibles. Sprint, d’Emmanuelle Vo-Dinh est une course, «rien qu’une course» autour du plateau, dont son interprète proche, Maeva Cunci, relève le défi, cinquante minutes durant. Où le regard est tenu en haleine, sur une ligne de tension extrême, aux palpitations toujours relancées.
C’est le rythme implacable. Le souffle qui gronde. Le port de buste qui s’infléchit. La trajectoire qui dévie. La pause qui s’accorde. L’obstination qui se ressaisit. Le lâcher qui surgit. Et l’âme qui divague. Le but toujours enfui. Vienne la danseuse à s’accorder un long arrêt : alors un allant tournoyant rémanent continue d’empreindre le regard spectateur. Expérience saisissante. Où l’on craignait l’ennui, s’ouvre l’horizon, vertigineux.
Les variations de l’être, en ses gestes, sont infinies. L’accumulation, la répétition, en révèlent plus, et toujours d’autre encore. C’est qu’on n’a pas affaire à des artistes occupés à des simagrées, jouant un rôle et brodant de jolies figures. Dans Sprint, la vérité se donne entière à ce qu’on est en train d’éprouver.
C’est un spectacle jeune public (à partir de 7 ans). Un conte. La Belle au bois dormant. Connu de tous, mais une voix nous en redonne le récit au fil de l’action. Franchement, comment faire plus carré ? Su et balisé. Sauf. Sauf que déjà à la source, il en est deux versions. Bien distinctes. Celle des frères Grimm. Celle de Charles Perrault. Il est déjà coutume d’en donner des mix, des hybridations, d’assez libres versions. C’est intéressant. Inspirant. Emmanuelle Vo-Dinh en fait le ressort même de sa propre interprétation chorégraphique.
Entre danse et théâtre, Belles et bois engage quatre interprètes, d’abord dans la version Grimm. Puis Perrault. Mais comment ne pas céder à la tentation d’une troisième, qui conjuguerait les deux ? D’essais avec malice et imagination, en découle une quatrième. Et jusqu’à huit versions. Serait-ce un sacrilège ? Non : une ode scénique à l’interprétation, quand on sait que les enfants — veinards ! — n’ont aucun problème à faire fi de la réalité, se régaler de tout essayer.
Belles et bois déchaîne un tourbillon d’ouvertures et de variations, qui n’oublie pas de se faire magnifiquement onirique, notamment par la magie des marionnettes qui viennent le visiter.